Source: Gettyimages.ru
Emmanuel Macron
Dans un contexte de crise politique en France, Viatcheslav Volodine, président de la Douma russe, a attaqué frontalement Emmanuel Macron, l'accusant d'incompétence et de mauvaise gestion. Il a souligné la perte de confiance des citoyens, l'endettement croissant du pays et la stagnation économique.
Sur fond de la motion de censure annoncée le 8 septembre contre le gouvernement Bayrou, le président de la Douma russe (chambre basse du parlement), Viatcheslav Volodine, a vivement critiqué Emmanuel Macron. Sur sa chaîne Telegram, il a rappelé que cette décision avait été prise pour la deuxième fois en neuf mois.
« Sur trois motions de censure contre le gouvernement français, deux ont été adoptées sous Macron. C'est un nouveau triste record de son mandat », a-t-il souligné, ajoutant que les députés français lui proposaient de démissionner en même temps que ses ministres.
Volodine a indiqué que le président français, « vaniteux et incompétent », avait « définitivement perdu la confiance des citoyens et conduit le pays à une crise dans tous les domaines », tout en s'ingérant dans les affaires intérieures d'autres États et en « luttant pour son pouvoir personnel au sein de l'UE ».
Selon le président de la Douma, la dette publique française a atteint 3 400 milliards d'euros, soit environ 114 % du PIB, et continue d'augmenter, tandis que l'économie est au bord de la stagnation, avec une croissance prévue de 0,6 % en 2025, inférieure à la moyenne de la zone euro (0,9 %). Il a également souligné la baisse de la production industrielle.
Macron entend « s'accrocher au pouvoir » par tous les moyens
Viatcheslav Volodine a indiqué qu'alors que les partis politiques avaient déjà annoncé déposer une motion de destitution, Emmanuel Macron « cherchera à s'accrocher au pouvoir » par tous les moyens. « Macron s'attaque aux figures politiques les plus populaires en les privant de leurs droits électoraux », a-t-il écrit, attirant l'attention sur l'interdiction de participer aux élections de Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds.
Cependant, « cela ne l'a pas sauvé », a souligné le président de la Douma. « La France est fatiguée de huit années de honte de son président Macron. Lui-même est la racine du problème », a-t-il conclu.
La veille, 364 députés de l'Assemblée nationale française ont voté pour la motion de censure contre le gouvernement du pays après le discours du Premier ministre François Bayrou, obligeant ce dernier à démissionner. Les résultats du vote ont suscité une vive réaction : le Rassemblement national (RN) a exigé une « dissolution ultrarapide » de l'Assemblée, Macron ayant « l'obligation morale » d'organiser de nouvelles élections, selon Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, de La France insoumise (LFI), ont demandé, de leur côté, la « destitution » de Macron, une motion à cet effet étant prévue le 9 septembre. LFI a dénoncé une politique de « casse sociale », refusant un énième Premier ministre macroniste.