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Bernard Cazeneuve lors d'un déplacement en Gironde fin juin 2025.
Après la chute de François Bayrou, renversé par un vote de confiance le 8 septembre, Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre. Dans un Parlement fragmenté, les prétendants se bousculent, mais aucun ne semble faire l'unanimité. Tour d'horizon des favoris.
La crise politique française s'intensifie avec la démission imminente de François Bayrou, renversé par 364 voix contre 194 lors du vote de confiance à l'Assemblée nationale.
❌ L'Assemblée a désapprouvé la déclaration de politique générale du Premier ministre.🔎 En application de l'article 50 de la Constitution, il doit présenter la démission du Gvt au Président de la République.
🗳️ Suffrages exprimés : 558 |Pour : 194 |Contre : 364 #DirectAN pic.twitter.com/dKcjKjNEt1
- Assemblée nationale (@AssembleeNat) September 8, 2025
Emmanuel Macron, confronté à la nécessité de nommer un cinquième Premier ministre en moins de deux ans, doit trancher rapidement dans un contexte de forte instabilité. Plusieurs noms émergent pour Matignon, mais le choix s'annonce complexe dans une Assemblée sans majorité claire.
Des prétendants macronistes et LR
Parmi les macronistes, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, fidèle d'Emmanuel Macron, est le nom le plus souvent cité. Sa loyauté et son expérience ministérielle en font un sérieux prétendant, même s'il nie toute ambition présidentielle.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, incarne une ligne sécuritaire, mais ses ambitions pour 2027 risquent de jouer en sa défaveur.
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, est soutenu par certains Républicains, mais son opposition au Rassemblement national complique son positionnement. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, incarne une droite conservatrice, mais son refus d'un Premier ministre de gauche pourrait limiter ses chances. Il a d'ailleurs affirmé qu'il ne souhaitait pas briguer ce poste et a laissé plané le doute sur sa participation future à un gouvernement.
Ce qui m'importe, c'est de servir mon pays. Rien n'est automatique, mais je souhaite le meilleur pour le pays que j'aime. pic.twitter.com/W0Zab2aKUV- Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 8, 2025
Catherine Vautrin (LR), ministre du Travail, est également en lice. Consensuelle et expérimentée, elle bénéficie d'un regain d'intérêt après avoir été écartée en 2022 du fait de son engagement passé contre le mariage homosexuel, renié depuis.
Éric Lombard, ministre de l'Économie, séduit par son profil technique et ses liens avec le Parti socialiste (PS). Cependant, son absence d'expérience élective pourrait freiner sa candidature.
Quelques socialistes en embuscade
À gauche, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, se positionne comme un candidat prêt à gouverner, soutenu par François Hollande. Cependant, sa proposition de taxe sur les ultrariches pourrait rebuter Macron et la droite. Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, apparaît comme un compromis crédible, capable de rallier la gauche modérée et le centre. Soutenu par les réseaux maçonniques et des radicaux de gauche, il pourrait être toléré par la droite LR.
Bernard Cazeneuve Premier Ministre. t.co- PRG 87 (@87Prg) September 8, 2025
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, est une option technique, respectée pour sa rigueur budgétaire. Jean-Yves Le Drian, malgré son âge (78 ans), reste une figure expérimentée, bien que réticente.
Face à une Assemblée divisée et une dette publique de 3 415 milliards d'euros (114 % du PIB), Emmanuel Macron doit choisir un profil capable de faire adopter un budget 2026. Une cohabitation avec la gauche ou de nouvelles élections anticipées restent des options, mais le temps presse pour éviter une paralysie politique.