Xavier Azalbert, France-Soir
La vérité travestie : quand le mensonge s'invite partout; La vérité est-elle un luxe ?
Pixabay, France-Soir
Résumé : la vérité est un luxe que les élites ont bradé. Hier, lundi 25 août 2025, 81ème anniversaire de la Libération de Paris, François Bayrou a fait ceci pour masquer les choix fiscaux désastreux des gouvernements qui ont conduit le pays à la quasi-faillite : il a accusé les Français d'être responsables d'une dette publique de « 12 millions d'euros par heure ». Cette affirmation fallacieuse éhontée, mêlée de fausses vérités alarmistes, illustre une crise plus large : celle du mensonge - vaccins COVID sacralisés malgré des doutes, traitements diabolisés, guerre en Ukraine simplifiée pour cacher les complicités occidentales.Dans ce théâtre politicien, où l'erreur est taboue et la peur un levier, la vérité devient une lutte. Refuser les récits préfabriqués, c'est résister.
*** édito ***
Le 25 août 2025, François Bayrou, Premier ministre, nous a offert une démonstration grandeur nature que la vérité est devenue un luxe inaccessible, drapée qu'elle est dans les oripeaux d'une rhétorique politicienne trompeuse. Dans une conférence de presse drapée elle de gravité, il a dépeint une France « au bord du surendettement », la dette publique grossissant de « 12 millions d'euros par heure ». En accusant « chacun d'entre nous », il a esquivé la responsabilité des gouvernements, dont les choix fiscaux – suppression de l'ISF, CICE – et les dépenses inconsidérées, mal calibrées et opaques ont conduit à cette quasi-faillite :
« Cela me permet de rappeler à tout le monde, que, la dette, ce ne sont pas les gouvernements qui la consomment. Cette dette colossale, elle a été, année après année, consommée en dépenses courantes et en protections de nos concitoyens.app.videas.frIl suffit de penser au covid, je dis ça devant Élisabeth Borne. »
Le recours à cette escalade mensongère, qui mêle fausses vérités alarmistes pour instiller la peur, et vrais mensonges pour justifier des mesures d'austérité, illustre une réalité parallèle. Cette réalité où les politiques, incapables d'assumer leurs erreurs, manipulent les faits comme outil de propagande. Ce théâtre, dénoncé sur les réseaux sociaux et par des oppositions certes bruyantes mais dépourvues de propositions, révèle une fracture : la vérité, jadis pilier du débat public, est devenue un bien que les élites ne peuvent plus se payer, laissant les Français, victimes de ces artifices, en quête d'une clarté qu'on leur refuse.
Dans une époque saturée d'informations, la vérité semble s'être transformée en un luxe que peu de gens peuvent s'offrir. Un bien si rare qu'il semble être réservé à ceux qui ont le courage de défier les récits officiels. Mais ce courage est coûteux. Les crises récentes, dont certaines peuvent être créées de toutes pièces - la pandémie de COVID-19, le « vaccin », la dette publique française, la guerre en Ukraine – révèlent une réalité troublante : la vérité est devenue difficile à atteindre, car le mensonge a revêtu ses habits. Et pire encore, la réalité des faits. Je dis cela parce que, la vérité, on a chacun la nôtre ! La vérité, qu'elle soit de groupe ou personnelle, est avant tout une question d'interprétation, dépendant de beaucoup d'éléments, propres à chacun, comme les expériences passées, le ressenti, l'éducation, le vécu, l'humeur du moment, etc. La confiance des Français a été fracturée par moult éléments qui sont allés en ce sens : les doubles standards, l'escalade des engagements dans des narratifs biaisés et l'incapacité à reconnaître l'erreur, voire la volonté de dissimuler au peuple, ce que la plupart des gens taxent gentiment d'incompétence, consisterait plutôt en une volonté délibérée de nuire à grande échelle.
Comme le dit l'adage latin, « errare humanum est, perseverare diabolicum » : l'erreur est humaine, persévérer est diabolique. Pourtant, notre société semble avoir perdu la culture de l'apprentissage continu, qui certes comprend le droit à l'erreur, mais exigerait que celui qui commet l'erreur répare le préjudice que l'erreur a porté à la communauté, et qu'il soit écarté de toute prise de décision publique. Et perdu au profit quoi ? D'une quête illusoire de certitudes absolues.
Le vaccin COVID : un dogme contesté
La campagne de vaccination contre le COVID-19, présentée comme un triomphe scientifique, a administré plus de 155 millions de doses en France. Mais où sont les preuves indépendantes de ses bénéfices ? Les études vantant l'efficacité des vaccins proviennent majoritairement des laboratoires pharmaceutiques qui les ont fabriqués, ou d'institutions liées aux gouvernements qui les nous ont imposés, un conflit d'intérêts manifeste qui alimente la méfiance.
Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, a publiquement mis en garde contre les risques des vaccins à ARNm, évoquant des effets à long terme encore méconnus. Il a été pour cela marginalisé par la communauté scientifique – un sort subi par d'autres comme l'assocation BonSens.org et le professeur Perronne. Aux États-Unis, des voix dissidentes ont émergé au sein de structures influentes comme l'ACIP (Advisory Committee on Immunization Practices) ou le mouvement MAHA (Make America Healthy Again). Des scientifiques respectés comme Robert Malone, pionnier de la technologie ARNm, Peter McCullough, cardiologue de renom, ou Martin Kulldorff, épidémiologiste et ancien membre du CDC, ont dénoncé des biais dans l'évaluation des mesures sanitaires et des vaccins. Ils pointent les effets secondaires – myocardites, thromboses, syndromes de Guillain-Barré (environ 200 000 cas signalés en France, dont 25 % de cas graves) – invisibilisés et minimisés par les autorités.
Alors qu'aux États-Unis, l'autorisation pour le vaccin covid pourrait être retirée sous quelques mois, en France, ces critiques, loin d'être entendues, sont toujours reléguées au rang de « désinformation ».
La vérité, ici, est étouffée par un dogme : le vaccin comme solution universelle, incontestable.
Doubles standards : traitements précoces vs produits expérimentaux
Cette foi aveugle contraste avec le traitement réservé aux alternatives. Les traitements précoces, comme l'hydroxychloroquine ou l'ivermectine, utilisés depuis des décennies pour d'autres pathologies, ont été soudainement qualifiés de toxiques, voire dangereux, dès leur mention pour la COVID-19. Des études allant en ce sens ont été retirées pour fraude méthodologique, comme celle de The Lancet en 2020 sur l'hydroxychloroquine et l'étude Pradelle Lega, qui elle a fabriqué les décès de 17 000 personnes suite à la prise d'hydroxychloroquine, par une modélisation mathématique fausse. Ces études ont été rétractées mais leur impact a perduré : l'hydroxychloroquine et l'ivermectine ont été diabolisées.
À l'inverse, des vaccins expérimentaux, sans recul à long terme, ont été déployés à une échelle inédite, en violation de tous les protocoles de sécurité établis en la matière, et avec des effets secondaires prétendument « rares », mais insuffisamment étudiés. N'aurait-il pas fallu faire preuve de davantage de prudence ? Évidemment, oui !
Pourquoi un médicament comme l'ivermectine, sûr depuis 40 ans, devient-il suspect, tandis qu'un produit nouveau, conçu en moins d'un an, est promu comme irréprochable ? Ces doubles standards érodent la confiance, car ils trahissent une logique plus politique que scientifique.
La dette française : un mensonge institutionnalisé
La vérité économique souffre du même mal. La dette publique française s'élève à 3 300 milliards d'euros en 2025, soit plus de 115 % du PIB. Ce fardeau, aggravé par des décennies de gestion laxiste, est un tabou. Les responsables politiques, englués dans une escalade d'engagement, refusent d'admettre l'ampleur du problème ou d'en assumer la responsabilité. Chaque budget déficitaire est justifié par des promesses de croissance future, mais les chiffres sont implacables : la France emprunte pour payer ses intérêts. C'est un cercle vicieux qui menace grandement les générations futures.
Le 25 août, François Bayrou a accusé les Français tout en taisant les vrais coupables : des décennies de politiques fiscales favorisant les puissants – ISF supprimé, CICE inefficace – et de dépenses inconsidérées. En niant l'austérité de son plan, qui frappe les plus modestes avec des coupes brutales, il ment effrontément. La France emprunte pour payer ses intérêts, un cercle vicieux masqué par un optimisme de façade. La vérité, ici, est sacrifiée sur l'autel d'une propagande qui refuse d'admettre que la dette est moins le fruit d'une faute collective, que celui des choix délibérés et inconsidérés que les politiciens ont faits, François Bayrou en tête, haut-commissaire au Plan qu'il fut pendant cinq ans, et Premier Ministre qu'il est depuis huit mois (13 décembre 2024) et qui a fait voter deux lois de finances (budget et sécurité sociale) qui ont ajouté en tout 100 milliards d'euros à la dette publique.
Pourtant, drapant le mensonge dans des habits d'optimisme, les discours officiels continuent à la fois de minimiser l'ampleur de la catastrophe en cours, et de dénier la responsabilité des dirigeants. Cette absence de transparence alimente la méfiance : comment croire des élites qui refusent d'admettre leurs erreurs ?
La guerre en Ukraine : un récit simpliste
Le conflit ukrainien illustre une autre facette de cette crise de la vérité. Présenté comme une lutte entre la démocratie et l'autocratie, il occulte des vérités complexes : l'expansion de l'OTAN, les tensions historiques, les intérêts économiques, la corruption importante en Ukraine, ainsi que le rôle des démocraties occidentales dans le non respect des accords de Minsk. Cette simplification des enjeux géopolitiques trouve un écho dans les propos de Bayrou. Il a attribué les tensions mondiales à des puissances comme la Russie, tout en restant vague sur « d'autres alliances inattendues ». Cette rhétorique, qui évite de questionner le rôle de la France – via son soutien à l'OTAN ou son implication dans des livraisons d'armes à l'Ukraine sans autorisation du Parlement français– travestit la vérité en un récit commode pour Bayrou et Cie, où l'Occident serait irréprochable. En liant les coûts du conflit à la dette publique, Bayrou insinue que les Français doivent en payer le prix. Et il le fait sans jamais reconnaître que les engagements en ce sens découlent de choix politiques, souvent opaques, qui ont échappé au débat démocratique malgré les demandes répétées du Sénateur Houpert. Cette omission, qui fait des citoyens des victimes collatérales de stratégies internationales, révèle une vérité biaisée, où la complexité des responsabilités est sacrifiée pour une propagande simpliste.
Sur les réseaux sociaux, des narratifs alternatifs prospèrent, accusant l'Occident de manipuler l'opinion via des « fake news » sur des laboratoires secrets ou des provocations géopolitiques. Ces narratifs alternatifs sont systématiquement et fallacieusement labélisés « pro-russes » par nos dirigeants et par les médias de propagande, afin d'en détourner les lecteurs. Néanmoins, au fil du temps ces contre-informations se révèlent correctes. Ces contre-discours, bien que souvent exagérés, exploitent un vide : le refus des médias traditionnels d'assumer leur rôle d'information en abordant les zones grises.
La vérité, ici, est un puzzle que peu de personnes ont le temps ou les moyens de reconstituer.
Une société sans droit à l'erreur
Ce qui unit ces crises, c'est une intolérance croissante à l'erreur. Nous avons perdu la culture de l'échec, pourtant inhérente à la condition humaine. Les politiques, les scientifiques, les médias : tous s'enferment dans une posture d'infaillibilité, où reconnaître une erreur équivaut à une capitulation. Lors de la crise du COVID, les revirements sur les masques, les confinements ou les traitements ont été mal expliqués, perçus comme des mensonges plutôt que comme des ajustements face à l'incertitude. Cette escalade d'engagement dans des narratifs rigides a trahi la confiance des Français.
En 2020, seuls 40 % des citoyens étaient prêts à se faire vacciner, un scepticisme ancré dans des scandales passés, comme celui du H1N1, où l'État a dépensé 600 millions d'euros pour des vaccins inutilisés. Persévérer dans l'erreur, comme le dit l'adage, est diabolique. Pourtant, c'est ce que nos dirigeants font en refusant le débat.
Reconquérir la vérité
Reconquérir la vérité, c'est démasquer les artifices, comme ceux de Bayrou, qui travestit la peur en vérité et le mensonge en solution. C'est exiger que les responsables rendent compte, à savoir non pas aux citoyens mais les gouvernants. C'est écouter les dissidents – Malone, Kulldorff, etc. – sans les censurer, et demander des études indépendantes. C'est reconnaître que des traitements anciens méritent autant de sérieux que des vaccins nouveaux. Sur la dette publique, il faut un débat sans faux-semblants. Et sur le conflit ukrainien, il faut des explications qui vont au-delà des récits binaires.
La vérité n'est pas un luxe, mais une lutte. Elle exige de questionner, de douter, de réhabiliter le débat rationnel, et d'accepter l'erreur comme moteur de progrès. Car c'est dans l'aveu des failles que la vérité se construit. Plutôt que de s'indigner, apprenons à questionner. Plutôt que de choisir un camp, cherchons à comprendre.
Dans un monde où le mensonge parade frauduleusement en science, en progrès et en morale, la vérité est une révolution. Refuser les certitudes préfabriquées, poser les bonnes questions, vérifier les sources et ne jamais céder à la facilité de l'indignation : voilà l'acte de résistance ultime.
Alors, et seulement alors, la vérité redeviendra un bien commun. Car si le silence est un rebelle, la vérité, elle, est une insurrection.