23/08/2025 mondialisation.ca  17min #288164

Les 10 milliards de dollars de Bezos pour le climat: un cadeau à Amazon

Par  Grain

Depuis plus de vingt ans, le milliardaire Bill Gates occupe le devant de la scène de la philanthropie d'élite. Sa fondation a injecté des milliards dans des projets de recherche et développement agricoles à travers le monde, orientant l'essentiel de ces fonds vers la promotion de semences et d'animaux génétiquement modifiés, de pesticides et d'autres technologies. Pour un résultat bien mince, il est devenu la bête noire des mouvements luttant pour la souveraineté alimentaire, qui l'accusent de préparer le terrain à la mainmise des multinationales sur les systèmes locaux de semences et d'alimentation, en particulier en Afrique[1].

Un autre milliardaire issu de la tech, Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, a jusqu'à présent échappé à un tel examen critique. Nouveau venu dans le monde de la philanthropie, il y a fait une entrée fracassante en 2020, en promettant 10 milliards de dollars des États-Unis sur 10 ans pour s'attaquer aux enjeux climatiques et environnementaux, à travers une nouvelle fondation, le Fonds Bezos pour la Terre (Bezos Earth Fund). L'alimentation et l'agriculture figurent parmi les priorités des efforts philanthropiques de Jeff Bezos. Et, pour l'essentiel, il emprunte la même voie technosolutionniste que Gates. Le Bezos Earth Fund finance massivement les banques de semences gérées par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) et soutient la sélection de végétaux et d'animaux « compatibles avec le climat[2] ». Comme Gates, Bezos mise aussi sur les viandes de laboratoire comme solution climatique[3].

Mais une différence de taille sépare ces deux agro-philanthropes : tandis que Gates a coupé ses liens personnels avec Microsoft, Bezos reste profondément impliqué à la fois dans les activités d'Amazon et celles de sa fondation. Et cela semble peser sur les choix de financement de cette dernière.

Jeff Bezos demeure l'actionnaire principal d'Amazon, avec 8 % des parts, valorisées aujourd'hui à plus de 230 milliards de dollars[4]. Bien qu'il ait quitté son poste de PDG en 2021, il conserve la fonction de président exécutif et reste très impliqué dans de nombreux programmes de l'entreprise. Il préside également le Fonds Bezos (dans lequel sa nouvelle épouse occupe le poste de vice-présidente). En juillet 2025, il a nommé à la tête de la fondation l'un de ses plus proches collaborateurs, un ancien cadre supérieur d'Amazon apparemment sans expérience préalable dans la philanthropie ou l'environnement[5].

L'imbrication entre les structures ne se situe pas uniquement au niveau des personnes. Les agendas d'Amazon et du fonds Bezos se recoupent en particulier dans le domaine controversé de la promotion et du développement des marchés de crédits carbone.

Le dilemme carbone d'Amazon

Amazon proclame haut et fort son ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2040. En 2019, l'entreprise a lancé une initiative baptisée The Pledge, réunissant 560 entreprises autour de cet objectif[6].

Pourtant, depuis, elle est allée dans le sens opposé. Selon ses propres chiffres, entre 2018 et 2024, ses émissions de gaz à effet de serre ont bondi de 53,6 %[7]. Si Amazon souligne une réduction de « l'intensité carbone » de ses activités, cette amélioration est éclipsée par la croissance de l'entreprise et l'usage accru de l'intelligence artificielle, très gourmande en énergie. Son activité de « cloud computing » est désormais plus importante et plus lucrative que le commerce en ligne. Amazon est aujourd'hui, et de loin, le plus grand pollueur climatique parmi les géants mondiaux de la tech[8].

Pour concilier croissance et objectifs de réduction des émissions, Amazon prévoit de compenser, ou selon ses propres termes, « neutraliser » celles de sa chaîne d'approvisionnement via des crédits carbone, principalement issus de plantations d'arbres ou de la préservation de forêts[9]. L'an dernier, Amazon a rejoint Walmart, Bayer et d'autres multinationales pour acheter pour 180 millions de dollars de crédits carbone à l'État brésilien du Pará. Ces crédits proviennent d'un programme appelé LEAF (Lowering Emissions by Accelerating Forest finance), lancé en 2021 avec les gouvernements étasunien, britannique et norvégien[10]. Cependant, le ministère public fédéral brésilien conteste aujourd'hui la validité de cette vente devant la justice[11].

Mais Amazon ne se contente pas d'acheter des crédits carbone. L'entreprise est aussi en train de mettre en place les infrastructures nécessaires à leur production. En 2024, elle a créé sa propre norme de certification carbone, ABACUS, pour ses projets de plantation d'arbres, et a lancé une plateforme d'échange de crédits carbone où ses fournisseurs peuvent acheter des crédits certifiés Amazon[12]. C'est la première fois qu'une multinationale prend une telle initiative. Elle collabore aussi directement avec des développeurs de projets de compensation pour appliquer sa norme ABACUS sur le terrain, dans les régions comme l'Ucayali et le Loreto, au Pérou[13].

Jamey Mulligan, responsable de la neutralité carbone chez Amazon, affirme qu'on assiste déjà à une évolution des crédits carbone, passant de ceux fondés sur la déforestation évitée, comme ceux soutenus par la LEAF Coalition, à des projets de « restauration par la plantation d'arbres » capables de retirer le carbone de l'atmosphère. Selon lui, ces projets de plantation d'arbres permettent une meilleure « intégrité » et devraient devenir la principale source de crédits carbone pour Amazon à l'horizon 2040[14]. Ce boom des projets de restauration est particulièrement visible dans le Sud global, où affluent de nombreux financements issus des géants de la tech. Cette ruée provoque toutefois des accaparements de terres et des conflits violents[15]. Or, pour atteindre une échelle suffisante qui réduirait significativement les émissions d'Amazon, la société aurait besoin de multiplier ce type de projets, ce qui exigerait des millions d'hectares supplémentaires.

Le Fonds Bezos pour la Terre entre en scène

Le Fonds Bezos pour la Terre partage la même mission de promotion des marchés carbone depuis sa création. Son premier PDG, Andrew Steer, ex-dirigeant de l'Institut des ressources mondiales (WRI), une ONG étasunienne, et ancien cadre de la Banque mondiale, défendait déjà les crédits carbone comme levier de financement privé pour la protection et la restauration de la nature. En tant que PDG du Fonds Bezos, il a maintes fois plaidé pour que les entreprises soient autorisées à compenser la moitié des émissions de leur chaîne d'approvisionnement (Scope 3) dans le cadre de leurs engagements « zéro émission nette[16] ».

Cette position a placé le fonds en contradiction avec la Science-Based Targets initiative (SBTi), principale organisation qui accompagne les entreprises dans la définition d'objectifs climatiques conformes à l'Accord de Paris – et bénéficiaire de financements du Fonds Bezos. En 2024, peu après que la SBTi a exclu Amazon pour non-respect des objectifs de réduction et refusé de céder à la pression visant à autoriser les compensations carbone dans les engagements des entreprises, le Fonds Bezos a cessé de soutenir l'initiative[17].

Le Fonds Bezos agit principalement sur deux fronts dans sa promotion des marchés du carbone, étroitement liés aux efforts d'Amazon. Le premier consiste à collaborer avec des entreprises, dont Amazon, pour développer et promouvoir des normes pour les marchés du carbone qui correspondent aux intérêts des entreprises et sont susceptibles de renforcer leur acceptation à l'échelle mondiale[18]. Amazon et des ONG financées par Bezos conseillent ainsi des organismes de certification des crédits carbone, comme Verra[19]. Le Fonds Bezos est aussi un des plus gros bailleurs de fonds du Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (ICVCM – Conseil pour l'intégrité du marché volontaire du carbone), une instance internationale réunissant ONG et entreprises qui fixe des normes mondiales pour des crédits carbone dits « à haute intégrité » [20]. Des membres d'Amazon et du Fonds Bezos participent activement aux groupes de travail de l'ICVCM, tandis que de grandes ONG soutenues par Bezos, comme le WRI, siègent à son conseil d'administration[21]. Le Fonds Bezos et Amazon affirment tous deux que le nouveau label ABACUS d'Amazon intervient de façon complémentaire au travail de l'ICVCM[22].

Le second axe que poursuit le Fonds Bezos, en cohérence avec les ambitions d'Amazon sur les marchés carbone, consiste à développer des systèmes de surveillance et de vérification du carbone séquestré par les projets de plantation d'arbres et de gestion des prairies. L'« intégrité » de ces projets ne peut être retenue que si l'on peut démontrer que le carbone est effectivement séquestré dans les arbres et les sols. Et ils ne pourront être développés à plus grande échelle que si cela peut être fait de manière rentable.

Parmi les plus gros projets du Fonds Bezos figure le Land & Carbon Lab, créé avec le World Resources Institute en partenariat avec Meta (propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram). Le fonds y a déjà investi au moins 62 millions de dollars à ce jour. Ce laboratoire utilise l'IA et l'imagerie satellite pour cartographier et surveiller « de manière aussi exhaustive que possible, toutes les sources et tous les puits pertinents de GES liés au secteur des terres[23] ».

Le laboratoire développe ses capacités de surveillance et de vérification par satellite à travers une importante initiative de plantation d'arbres en Afrique, également financée par le Fonds Bezos. Ce projet, connu sous le nom de TerraFund for AFR100, accorde des subventions et des prêts à des centaines de petits projets de plantation d'arbres menés par des entreprises et des ONG à travers le continent[24]. Certains génèrent des crédits carbone, mais ce n'est pas le cas de la plupart d'entre eux. Mais ils contribuent tous au développement des marchés carbone en fournissant au Land & Carbon Lab des données cruciales sur le terrain, indispensables à la mise au point de son système de surveillance et de vérification par satellite[25].

En janvier 2025, le Land & Carbon Lab et Meta ont publié une carte mondiale haute résolution de la couverture arborée, couvrant 50 millions de km² à une résolution d'1 mètre. Cette carte permet de suivre la plantation et la croissance des arbres au « niveau des projets », puis d'estimer la quantité de carbone stockée dans ces arbres[26]. Grâce à cette carte, une entreprise technologique de la Silicon Valley acheteuse de crédits carbone issus d'un projet rural au Ghana peut désormais suivre son investissement en temps réel. Meta, qui, comme Amazon, achète des crédits carbone pour compenser ses émissions, affirme que la carte et les autres technologies de suivi et de vérification du stockage du carbone constituent « un élément essentiel de la stratégie de réduction des émissions de carbone de Meta[27] ».

Un besoin accru de vigilance

Pour être honnête, le Fonds Bezos ne finance pas uniquement des projets qui servent les intérêts d'Amazon. Par exemple, son soutien apporté à des initiatives locales pour la justice environnementale, notamment aux États-Unis, est remarquable et semble sans rapport avec les intérêts d'Amazon ou d'autres entreprises liées à Jeff Bezos[28].

Cependant, l'engagement du fonds dans le domaine agricole tend clairement à s'aligner sur les objectifs d'Amazon. Cristián Samper, directeur général des programmes « Solutions fondées sur la nature » et « Alimentation » du fonds, explique que leur implication dans ce secteur est principalement motivée par la volonté de libérer davantage de terres pour la restauration et la conservation de la nature. C'est pourquoi le fonds se concentre de plus en plus sur l'élevage bovin, qui occupe d'énormes superficies de terres dans le monde entier. Le fonds investit massivement dans la technologie et la sélection génétique pour accroître la production de viande bovine par hectare, tout en encourageant un changement des habitudes alimentaires vers des protéines alternatives, qu'elles soient d'origine végétale ou issues de laboratoires[29]. Son « Land & Carbon Lab » développe également un système de cartographie du carbone stocké dans les prairies. Lors d'un panel organisé par ce laboratoire, Jamey Mulligan, d'Amazon, a souligné « l'immense opportunité » que représente la conversion « de centaines de millions d'hectares » de pâturages en projets de restauration forestière[30].

Dans le même ordre d'idées, le fonds est également un soutien majeur des efforts du Centre international d'agriculture tropicale (CIAT) pour développer des cultures fourragères capables de séquestrer davantage de carbone, et il finance sa banque de semences – la plus grande collection de semences de graminées fourragères tropicales au monde[31]. Les variétés hybrides du CIAT sont concédées sous licence exclusive au Grupo Papalotla, principal semencier privé de fourrage d'Amérique latine, qui s'est associé à son nouvel actionnaire, la société japonaise de semences et de pesticides Sumitomo, pour développer des « solutions d'élevage intelligentes face au climat[32] » au Brésil.

Une chose est claire : Jeff Bezos contrôle une entreprise valorisée à 2 400 milliards de dollars et une fondation de 10 milliards de dollars, dont les efforts convergent parfaitement vers le développement et la légitimation des marchés de compensation carbone comme solution à la crise climatique.

Or, les compensations carbone constituent une dangereuse distraction qui détourne des efforts de réduction réelle des émissions. Aujourd'hui, les plus gros acheteurs de crédits carbone sont Amazon et d'autres géants technologiques qui cherchent à éviter les critiques liées à l'énorme augmentation des émissions causées par leurs centres de données pour l'IA[33]. Cela ne crée pas seulement un écran de fumée permettant à ces entreprises de continuer à polluer, cela alimente également une ruée vers les forêts, les terres agricoles et les régions côtières, provoquant déjà des déplacements de populations et des conflits à travers le monde[34].

Le Fonds Bezos pour la Terre est la plus grande organisation philanthropique dédiée au climat et un acteur extrêmement influent dans les négociations internationales, telles que les COP climat et biodiversité des Nations Unies. À mi-parcours de sa durée de vie de dix ans, il n'a engagé qu'un quart des 10 milliards de dollars prévus. Cela laisse présager une intensification de sa présence dans les cercles climatiques et de sa promotion des marchés carbone sous la houlette de son nouveau PDG, Tom Taylor, vétéran de 22 ans de la division IA d'Amazon.

C'est un moment crucial pour intensifier la vigilance et mener des enquêtes approfondies sur les conflits d'intérêts et les multiples agendas qui sous-tendent la philanthropie de Bezos. Lui et d'autres milliardaires de la tech travaillent de plus en plus en synergie pour asseoir leur domination sur le fonctionnement de nos sociétés, indépendamment de la volonté du reste de la population. Nous devons percer à jour leurs stratégies philanthropiques et dénoncer la façon dont elles s'inscrivent dans leurs ambitions globales.

 Illustration: Vaca Bonsai

Notes :

1 US Right to Know, « Critiques of Gates Foundation's agricultural interventions in Africa », septembre 2024 :  usrtk.org

2 CGIAR, « Future Seeds receives USD 17 million from Bezos Earth Fund », mars 2022 :  alliancebioversityciat.org

3 Bezos Earth Fund, « Bezos Center for Sustainable Protein Launches at Imperial With $30M Funding », juin 2024 :  bezosearthfund.org

4 Adam Levine. « Jeff Bezos Sells More Amazon Stock. He Isn't Finished », Barron's, juin 2025 :  barrons.com

5 Inside Philanthropy, « 9 things to know about Bezos Earth Fund's Tom Taylor », juillet 2025 :  insidephilanthropy.com

6 Voir le site Internet d'Amazon :  aboutamazon.com

7 Amazon, « Amazon Sustainability Report », 2024 : 2024-amazon-sustainability-report.pdf

8 Kenza Bryan, Camilla Hodgson et Jana Tauschinski, « Big Tech's bid to rewrite the rules on net zero », FT, août 2024 :  ft.com

9 Amazon, « Carbon Neutralization Amazon's Approach to Neutralizing Remaining Emissions on the Path to Net Zero » : carbon-neutralization.pdf

10 Site web de la Coalition LEAF :  leafcoalition.org

11 Eduardo Goulart, « Brazil Prosecutors Move to Halt $180M Amazon Carbon Deal », OCCRP, juin 2025 :  occrp.org

12 Banja Faecks, « Amazon Dime: Selling the climate short with carbon credits », Carbon Market Watch, avril 2025 :  carbonmarketwatch.org

13 Verra, « ABACUS Label Guidance, v1 », juillet 2024 : ABACUS-Label-Guidance-v1.0.pdf ; Viridis Terra, « Viridis Terra Collaborates with Amazon on Innovative Agroforestry Project in the Peruvian Amazon Rainforest », janvier 2024 :  newswire.ca

14 Présentation lors de la session du Land & Carbon Lab à la COP27, « Unlocking Finance for Nature: Towards Scalable Carbon Monitoring Solutions », novembre 2022 :  landcarbonlab.org

15 GRAIN, « Des accapareurs de terres aux cowboys du carbone : nouvelle ruée sur les terres communautaires », septembre 2024 :  grain.org

16 Voir, par exemple, l'entretien avec A. Steer dans le podcast Cleaning Up, épisode 192 : youtube

17 Phoebe Weston, « Jeff Bezos fund ends support for climate group amid fears billionaires ‘bowing down' to Trump », février 2025 :  theguardian.com

18 Voir également l'enquête du Financial Times sur la manière dont Amazon et d'autres géants de la tech tentent de réécrire les règles du Protocole des gaz à effet de serre en matière de certificats d'énergie renouvelable. FT, « Big Tech's bid to rewrite the rules on net zero », août 2024 :  ft.com

19 Site web de Verra :  verra.org

20 Voir le site web de l'ICVCM :  icvcm.org.

21 Voir le site web de l'ICVCM : Meet-the-integrity-council-Webinar-Slides-Meet-the-Integrity-Council-220419-External.pdf. Jamey Mulligan, d'Amazon, représente les « acheteurs » au sein du groupe de travail « Catégories » de l'ICVCM :  icvcm.org.

22 Global Carbon Fund, « Amazon's Own Carbon Offset Standard Sparks Concerns Over Market Confusion », juillet 2024 :  globalcarbonfund.com

23 « How Land & Carbon Lab is Monitoring Land's Greenhouse Gas Impacts », novembre 2024 :  landcarbonlab.org

24 Voir site web :  africa.terramatch.org

25 « Nous allons financer environ 150 acteurs que nous appelons des agrégateurs. Ce sont des entreprises, des ONG ou des institutions. Leur rôle sera de travailler avec peut-être un millier d'agriculteurs et agricultrices ou de groupes communautaires qui réaliseront le travail sur le terrain. Nous aurons besoin d'un millier de fichiers Shape que nous insérerons ensuite — ou que le WRI insérera — dans le Land & Carbon Lab. Et dans trois ans, nous pourrons vérifier si la restauration est effectivement en train de se produire […]. Nous devons mobiliser des financements privés, et cela ne sera possible que si le secteur privé sait ce qui se passe réellement. […] Cela ne sera possible ou acceptable que si l'on sait précisément combien de carbone est retiré de l'atmosphère grâce à la magie de la photosynthèse. » Présentation d'Andrew Steer lors de la session du Land & Carbon Lab à la COP27, « Unlocking Finance for Nature : Towards Scalable Carbon Monitoring Solutions », novembre 2022 :  landcarbonlab.org

26 Carboncredits.com, « Meta and WRI Unveiled AI-Powered Global Tree Canopy Map », janvier 2025 :  carboncredits.com

27 Meta, « Using Artificial Intelligence to Map the Earth's Forests », avril 2024 :  sustainability.atmeta.com

28 Site web du Fonds Bezos pour la Terre :  bezosearthfund.org

29 Interview dans le podcast The Founder Spirit, épisode 55, juin 2025 :  thefounderspirit.com

30 Présentation lors de la session du Land & Carbon Lab à la COP27, « Unlocking Finance for Nature: Towards Scalable Carbon Monitoring Solutions », novembre 2022 :  landcarbonlab.org

31 Voir  carbonsequestration.co

32 Igrow News, « Sumitomo Corporation of Americas and Grupo Papalotla Partner to Advance Climate-Smart Livestock Systems », juillet 2025 :  igrownews.com

33 Helena Horton, « Google's emissions up 51% as AI electricity demand derails efforts to go green », Guardian, juin 2025 :  theguardian.com

34 GRAIN, « Des accapareurs de terres aux cowboys du carbone : nouvelle ruée sur les terres communautaires », septembre 2024 :  grain.org

La source originale de cet article est  grain.org

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