par Mohamed Ayachi Ajroudi
Autour de cette table, ce ne sont pas seulement des chefs d'État qui décident du destin de l'Ukraine et de l'Europe. On y retrouve aussi la voix du Trésor américain. Un détail qui change tout : quand le financier s'assoit aux côtés des généraux et des présidents, ce n'est plus seulement une guerre militaire, c'est aussi une opération commerciale mondiale.
100 milliards de dollars.
C'est le montant du contrat secret révélé par le Financial Times. L'Ukraine s'équipe exclusivement en matériel militaire américain : missiles Patriot, radars, blindés, munitions. Tout «Made in USA».
Mais qui paie ?
Pas Washington. Les États-Unis vendent, mais ne prêtent pas.
Pas Kiev. L'Ukraine n'a pas les moyens financiers.
Alors qui reste ? L'Europe.
La France, l'Allemagne, l'Italie, et les autres paieront la facture. À crédit. Avec de l'argent qu'elles n'ont pas, sur le dos de leurs contribuables.
Les conséquences sont claires :
L'Europe n'est plus un acteur stratégique autonome, mais un financeur captif des intérêts américains.
L'Ukraine devient un marché imposé, une vitrine forcée pour l'industrie d'armement US.
Les contribuables européens et particulièrement français - paieront cette guerre à long terme, avec leurs impôts, leurs dettes et celles de leurs enfants.
Une répétition historique.
En 1947, le Plan Marshall avait planté une graine en Europe, et 80 ans plus tard, les fruits continuent de tomber... mais de l'autre côté de l'Atlantique. Aujourd'hui, au nom de la solidarité, c'est un nouveau Plan Marshall inversé : les Européens s'endettent, les Américains récoltent.
La guerre en Ukraine n'est pas seulement une lutte militaire.
C'est aussi la plus grande opération commerciale de l'armement depuis la Seconde Guerre mondiale.
Une guerre où les bombes détruisent... mais où la dette enchaîne.
source : Bellaciao