18/08/2025 reseauinternational.net  5min #287620

 Conflit en Ukraine : Trump entendrait rencontrer Poutine «dès la semaine prochaine», selon le New York Times

Sommet historique en Alaska : la malédiction de l'«opération impensable» de Churchill est-elle levée ?

par Alfredo Jalife-Rahme

Lors du prochain sommet historique entre Trump et Poutine en Alaska - ancien territoire russe vendu par le tsar Alexandre II aux États-Unis lorsque les deux pays étaient alliés (1) -, la question de l'Ukraine ne sera pas au centre des discussions. Cela ne prendra peut-être que deux minutes, comme l'a affirmé Trump, alors que cinq sujets seront déterminants : le pétrole, les terres rares, la limitation nucléaire des deux superpuissances, le corridor géoéconomique de la Russie et des États-Unis dans le détroit de Béring - auquel pourrait s'ajouter la Chine pour former un G-3 - et le partage de l'Arctique. (2)

Je m'arrête ici pour souligner que les deux dirigeants, Trump et Poutine, sont des «pétroliers» et qu'ils ont choisi pour leur rencontre l'Alaska, un État pétrolier de l'Arctique de 1,7 million de kilomètres carrés et 700 000 habitants, qui vit essentiellement de l'or noir et de son réseau de pipelines Trans-Alaska de 1300 kilomètres.

Pourquoi la rupture entre les États-Unis et la Russie, qui a failli déboucher sur une Troisième Guerre mondiale nucléaire avant le sommet de l'Alaska, s'est-elle produite ? La réponse inédite se trouve dans l'opération très peu connue - délibérément cachée par les médias occidentaux, que contrôlent le lobby israélien et sa Sainte Alliance avec la Grande-Bretagne - appelée «Opération Impensable» (Unthinkable Operation), parrainée par le Premier ministre britannique Winston Churchill.

L'opération Impensable avait été conçue par Churchill en 1945 et est restée secrète (méga-secret !) jusqu'en 1998. Elle peut aujourd'hui être exhumée dans les Archives nationales (3), et elle visait à imposer la volonté des États-Unis et de l'empire (sic) britannique à la Russie.

Jonathan Walker, membre de la Commission britannique pour l'histoire militaire et chercheur à l'université de Birmingham, a publié en 2013 un livre choc : «Opération Impensable. La troisième guerre mondiale : les plans britanniques pour attaquer l'empire soviétique en 1945». (4)

Ce qui est important, c'est que Churchill proposait l'invasion de l'Union soviétique alors que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin. Le plan consistait en une «invasion alliée contre l'URSS le 1er juillet 1945 par des troupes états-uniennes, britanniques et polonaises, et même plusieurs brigades nazies vaincues - afin de revendiquer l'Europe de l'Est pour l'Occident».

Il est frappant de constater que Churchill ne se souciait guère de la généalogie des nazis vaincus, tout comme - 69 ans plus tard ! - les Premiers ministres britanniques successifs ne se sont pas inquiétés du fait qu'aujourd'hui, l'épine dorsale de l'armée ukrainienne soit constituée par les adorateurs d'Hitler, les néonazis du groupe Bandera (5), qui ont kidnappé le comédien khazar Zelensky, au bord de l'extinction.

Le livre de Jonathan Walker souligne que le plan «Opération Impensable», qui a de facto catalysé la Guerre froide, a en réalité été mis en œuvre 69 (sic) ans plus tard en Ukraine, par le coup d'État du Maïdan, avec une subvention de 5 milliards de dollars de la CIA. Pire encore : «l'opération Impensable» prévoyait le recours aux troupes nazies vaincues et même le largage d'une bombe atomique si nécessaire.

Les données tectoniques de Jonathan Walker ont été extraites du Centre d'archives Churchill, de l'Institut Sirkoski, du Musée impérial de la guerre et des Archives nationales. Il est encore plus frappant de constater que la date fatidique du 1er juillet 1945 avait dû être reportée sine die en raison du largage de la première bombe atomique états-unienne sur Hiroshima le 6 août 1945, soit 37 jours plus tard !

Le sommet historique en Alaska entre Trump et Poutine pourrait déboucher de manière insolite sur la «restauration (sic) impensable» des relations bilatérales - très endommagées par les plans de Brzezinski et du Parti démocrate à travers le montage du Russiagate, où sont impliqués l'État profond et le collectif Obama, avec Biden et le couple Clinton (Bill et Hillary) -, une restauration peut-être avec l'aide de la Chine, qui se définit comme un pays «quasi (méga-sic !) arctique», et ainsi établir le nouvel ordre mondial tripolaire avec le G-3 États-Unis-Russie-Chine.

source :  La Jornada via  Réseau Voltaire

traduction  Maria Poumier

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