Par Sonja van den Ende, le 16 août 2025
Selon les médias, et bien sûr les politiciens (après tout, les médias sont le porte-voix des politiciens), Ursula von der Leyen, au nom de l'UE, aurait remporté une victoire majeure. Les Américains auraient accepté d'imposer des droits de douane de seulement 15 % sur les produits européens !
Le succès d'Ursula von der Leyen ? L'UE va devoir acheter aux États-Unis de l'énergie pour 750 milliards de dollars et des systèmes de défense pour 600 milliards de dollars. En bref, les Européens vont payer le prix fort pour l'incompétence des clowns qui gouvernent l'Union européenne en tout amateurisme.
Le vice-président américain Vance a récemment déclaré lors d'une interview que les États-Unis "ne veulent plus financer la guerre en Ukraine". Toutefois, il a exigé que les pays de l'OTAN s'impliquent davantage.
En analysant sa déclaration, on peut cependant déceler certaines contradictions. Il affirme que les États-Unis se sont complètement désengagés de la guerre en Ukraine, ce qui n'est clairement pas le cas. Les États-Unis restent le plus grand acteur de l'OTAN, avec la présence militaire la plus importante en Europe. Cela signifie que les États-Unis sont en fait confrontés à une crise financière désastreuse, sans quoi ce slogan "Make America Great Again" [Rendre sa grandeur à l'Amérique] n'aurait jamais été lancé. L'Europe, au grand bonheur des États-Unis, financera les armes, mais l'Amérique demeure la puissance dominante de l'OTAN. Les Européens sont désormais assez stupides pour payer la facture des armes qui seront probablement utilisées par les Ukrainiens, ou, dans le pire des cas, par les Américains eux-mêmes.
Les États-Unis sont désormais le premier fournisseur de gaz naturel liquéfié (GNL) de l'Europe, notamment depuis que l'UE a réduit sa dépendance au gaz russe. En 2024, les États-Unis ont fourni 55 % des importations de GNL de l'UE. Cette évolution résulte à la fois des tentatives de l'UE de diversifier ses sources d'énergie et de l'augmentation de la production et de la capacité d'exportation des installations américaines de GNL.
L'Europe s'est une fois de plus couchée devant les États-Unis, abandonnant toute velléité de souveraineté. Même si l'administration américaine actuelle considère l'accord comme une "très bonne affaire", l'Europe et ses dirigeants politiques irresponsables compromettent l'indépendance du continent et de ses populations.
Les États-Unis persistent à promouvoir un monde unipolaire, malgré la résistance de nombreux gouvernements œuvrant en faveur d'un ordre multipolaire. Chaque "accord" est un pas de plus vers la domination mondiale des États-Unis, comme nous l'avons récemment vu avec l'accord de paix prétendument conclu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Ce que Washington veut vraiment, c'est la soumission, et cette administration se concentre sur des accords préservant l'hégémonie américaine, en dépit de ses déclarations médiatiques et de ses arguments politiques.
Les Européens ont de nouveau loupé le coche. Ils ont soutenu pendant trois ans la guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie en Ukraine. Ils auraient pu dire non, comme l'ont fait l'Allemagne et la France en 2003 lorsqu'elles se sont opposées à l'invasion de l'Irak par les États-Unis. Jacques Chirac et Gerhard Schröder, les deux derniers véritables hommes d'État européens, ont eu le courage de résister et de plaider en faveur de solutions diplomatiques plutôt qu'en faveur d'une intervention militaire.
Ursula von der Leyen, élevée dans l'opulence et mère de sept enfants, n'est pas plus empathique envers les citoyens lambda qu'Angela Merkel, la dirigeante carriériste et sans enfant qui l'a précédée. Ce sont des femmes avides de pouvoir et sans scrupules. Certains prétendent que "si les femmes dirigeaient le monde, il n'y aurait pas de guerres", mais rien n'est plus faux. Ce qui doit primer, ce sont les qualités humaines et l'expérience, et non les machinations technocratiques.
La rhétorique et les agissements des pays de l'UE et du Royaume-Uni témoignent d'une radicalisation totale, qui les pousse à entrer en guerre contre la Russie. Ils intoxiquent leurs populations avec des discours alarmistes prétendant qu'une "invasion russe de l'Europe" est imminente, et semblent prêts à tout. Comment expliquer sinon cet accord insensé ?
Quel irresponsable, pas même Hitler, paierait 600 milliards de dollars (environ 516 milliards d'euros) aux États-Unis pour financer l'achat d'armes destinées à l'Ukraine, sans doute dans le cadre d'un accord secret avec les Américains eux-mêmes ? Aucun dirigeant sain d'esprit ne gaspillerait ainsi ses ressources !
De plus, l'Union européenne prépare un 19e train de sanctions contre la Russie, comme l'a déclaré Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne, aux journalistes, à l'issue d'une vidéoconférence de dernière minute entre les ministres des Affaires étrangères de l'UE, en prévision du prochain sommet Russie-États-Unis en Alaska. Une autre initiative imbécile et inutile de ces politiciennes radicalisées - même si, pour être honnête, les leaders masculins européens ne font pas vraiment mieux. Encore une fois, la politique n'est pas tant une question de genre que d'intelligence, d'humanité et de vision.
Les pays de l'UE menacent également la liberté d'expression et le droit de manifester. Une campagne électorale de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Helsinki, durant les élections européennes de 2024, a notamment suscité une controverse sur les réseaux sociaux. Depuis le 8 août 2025, les États membres de l'UE sont tenus de mettre pleinement en œuvre la loi européenne sur la liberté des médias (EMFA), laquelle fixe les règles que les gouvernements peuvent appliquer aux médias et aux journalistes individuels.
Si l'UE n'est pas satisfaite de ce que les journalistes écrivent, si ces articles sont jugés offensants ou contraires à la ligne officielle anti-russe, l'UE peut les sanctionner. La loi prétend protéger les journalistes, mais elle permet en réalité aux États membres de continuer à utiliser des logiciels espions contre eux, à certaines conditions. L'espionnage des journalistes devient la nouvelle norme de la prétendue "liberté d'expression".
L'Europe se tire une balle dans le pied en se privant de gaz russe tout en refusant de faire la lumière sur le sabotage de Nord Stream 2, préférant accuser l'Ukraine plutôt que les États-Unis. Elle achète des armes pour enrichir l'Amérique dans sa guerre fantasmée contre la Russie, et pour couronner le tout, elle se soumet à des droits de douane américains de 15 %.
Ces nouveaux droits de douane seront préjudiciables à la croissance européenne et risquent d'avoir une incidence négative nette. Si la demande américaine pour les exportations européennes diminue en raison de la hausse des prix, ou si les entreprises européennes tentent de compenser ces droits de douane en réduisant leurs prix et leurs marges bénéficiaires, la consommation et les investissements pourraient chuter dans toute l'UE. Un scénario catastrophe pour l'Union européenne, mais surtout pour ses citoyens.
En conclusion, Ursula von der Leyen n'est pas apte à diriger l'Union européenne, pas plus que Kaja Kallas, cette autre radicale viscéralement russophobe. Ces femmes privent les citoyens européens de tout espoir de prospérité en coupant l'approvisionnement en gaz russe et en imposant des solutions énergétiques « vertes » irréalistes, comme l'énergie solaire dans les pays nordiques.
Elles brandissent la menace d'une guerre pour dissimuler leur véritable agenda pour 2030, tout en alimentant la peur d'une prise de pouvoir par l'intelligence artificielle. Or, ce sont les citoyens qui devraient décider s'ils souhaitent utiliser des outils comme ChatGPT, même si l'UE finira probablement par les y contraindre.
L'UE mène des politiques ineptes qui la placent du côté des perdants de l'Histoire, avec des répercussions désastreuses pour les Européens lambda. Il est grand temps qu'Ursula von der Leyen et ses alliés extrémistes, comme Kaja Kallas, tirent leur révérence. L'Union européenne doit être réorganisée pour servir son objectif initial, axé sur la coopération économique et culturelle.
Traduit par Spirit of Free Speech