04/07/2025 investigaction.net  4min #283179

Un régime despotique et corrompu

Zeguindi Khalil

Manifestation au procès en appel de Saida Alami (Cour d'appel de Casablanca, août 2022)

Free Saida Alami... Libérez les détenus politiques au Maroc

A nouveau arrêtée hier pour avoir dénoncé le despotisme et la corruption.

L'arrestation de la blogueuse et militante politique de Facebook Saida Alami

Fort de son alliance renforcée avec l'entité sioniste depuis la signature des Accords d'Abraham, le roi du Maroc a lâché la bride à sa Justice aux ordres, à sa police et à ses barbouzes.

Les arrestations arbitraires des opposants, des protestataires contre les atteintes de plus en plus nombreuses aux droits de l'homme, les enlèvements et les jugements iniques et expéditifs se multiplient au Maroc.

Le cas Mohamed Ziane, doyen des détenus politiques

Le plus vieux détenu politique au monde se trouve être aujourd'hui, un opposant marocain de 84 ans, ancien ministre des droits de l'homme, bâtonnier de l'ordre des avocats de Rabat, président du parti libéral marocain et surtout farouche dénonciateur du pillage des richesses marocaines par le monarque et sa garde rapprochée, composée de rentiers, de corrompus et de voleurs des biens publics.

Le plus vieux détenu d'opinion au monde est marocain

Mohammed VI a dribblé tout le monde

En 1999, dès son arrivée au pouvoir en substitution à son despote de père qui avait nié avant de l'admettre, l'existence de la prison mouroir de Tazmamart, Mohammed VI avait fait illusion en lançant quelques réformes qui ont fait long feu.

Le naturel répressif hérité de son père est vite revenu au galop.

La seconde décennie de l'an 2000, surtout après les événements du Printemps arabe, c'est une répression aveugle qui n'épargne personne: journalistes, youtubers, droits de l'hommistes ou simples citoyens se plaignant des atteintes à leurs droits.

Les jeunes du Hirak du Rif qui avaient osé réclamer la construction chez eux d'une université, d'un hôpital moderne et de la levée de l'état d'urgence imposée au Rif depuis 1959, ont écopé, qui de 20 ans de prison, qui de 15, 10 ou de 5 ans de détention.

La loi scélérate sur la presse qui a permis la condamnation de journalistes pour le simple fait d'avoir osé critiquer la corruption endémique qui sévit au Maroc ou les atteintes aux droits des citoyens, est utilisée sans discernement.

Retour des Juifs d'Israël, les mains pleines de sang

Une énorme vague d'expropriations touche aujourd'hui et depuis l'afflux des Israéliens au Maroc, des milliers de citoyens qui se voient dépossédés de leurs maisons au profit de sionistes ayant choisi de quitter Israël pour résider au Maroc.

Le journaliste très populaire Hamid Al Mahdaoui, pourfendeur des injustices et des graves atteintes aux droits de l'homme vient de voir sa condamnation (1 an et demi de prison) confirmée en appel.

Abdellatif Ouahbi (ministre de la Justice, à gauche). Le journaliste Al Mahdaoui, à droite

Le ministre de la Justice qui lui a intenté un procès inique a pesé de tout son poids pour obtenir de juges aux ordres, la confirmation de cette condamnation.

Pour rappel, Hamid Al Mahdaoui a déjà été condamné dans un passé récent à 3 ans de prison ferme qu'il a écopés suite à une accusation surréaliste: avoir cherché à faire entrer d'Europe, un char de combat au Maroc !!!!

Si le ridicule tuait, on aurait vu les rues marocaines jonchées de dépouilles inertes de juges fonctionnant au téléphone.

Le brillant journaliste et directeur d'un important groupe de presse, Taoufiq Bouachrine, s'est vu faire l'objet d'une accusation sortie tout droit des contes du Marquis de Sade: les sécuritaires marocains ont eu recours à la mobilisation de plus de 30 jeunes femmes et autres filles marocaines qui furent pour nombre d'entre elles, à leur corps defendant, conduites aux postes de police pour charger le journaliste en l'accusant de les avoir violées.

15 ans de prison furent infligés à Bouachrine. Il vient récemment et après avoir passé 6 années en détention, de faire l'objet d'une « grâce royale ».

Hier, Saida Alami, une activiste très acerbe dans ses critiques contre la politique répressive du pouvoir marocain, vient de regagner la cellule qu'elle a quittée il y a un an suite à une... Grâce royale.

Ceux qui pensaient que cette femme intègre et révoltée contre les injustices allait avaler sa langue après « le pardon royal » qu'elle n'avait pas sollicité, en sont pour leurs frais.

Saida risque une lourde peine de prison pour avoir dénoncé le régime monarchique despotique marocain.

Une mobilisation importante s'organise actuellement au Maroc et à l'étranger pour exiger la libération de Saida Alami.

Comment le patron des services de renseignements extérieurs du Maroc, Mohamed Yassine Mansouri, et le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, se sont enrichis entre 2022 et 2023

Source :  Bruxellois, Sûrement !

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