Par Quds news Network, le 2 juillet 2025
Suivi de Israël tue le directeur de l'Hôpital Indonésien à Gaza ainsi que sa famille
Gaza - Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, est emprisonné par l'armée israélienne depuis plus de 180 jours, faisant craindre qu'il ne "sorte pas vivant". Sa famille s'inquiète aussi pour sa santé physique et mentale.
L'armée israélienne a enlevé le Dr Abu Safiya en décembre 2024 après avoir pris d'assaut l'hôpital Kamal Adwan. Les soldats l'ont forcé à sortir sous la menace de leurs armes, détruisant l'hôpital jusqu'à le rendre inutilisable. Entouré de bâtiments bombardés, Abu Safiya a marché au milieu d'une route jonchée de décombres, sa blouse blanche contrastant avec les ruines, tandis qu'il se dirigeait vers les chars israéliens.
Cette image est la dernière d'Abu Safiya avant qu'il ne soit emmené par l'armée israélienne.
Abu Safiya était médecin en chef à Gaza pour MedGlobal, une organisation à but non lucratif basée à Chicago qui travaille en partenariat avec des professionnels de santé locaux depuis 2018 et organise des missions médicales bénévoles dans l'enclave.
Dans une interview accordée jeudi à NBC News, le cofondateur de l'organisation, le Dr John Kahler, a déclaré qu'il redoute "sérieusement" qu'Abu Safiya ne "sorte pas vivant" de sa détention. Il a ajouté que le médecin est "un ami, un héros, un mentor" qui, entre autres, a contribué à la création de centres de stabilisation nutritionnelle dans la bande de Gaza.
Lors de ses visites à Gaza, M. Kahler a déclaré n'avoir jamais vu aucun signe indiquant qu'Abu Safiya soit lié au Hamas ou suggérant que celui-ci opère à l'intérieur de l'hôpital Kamal Adwan.
Lundi, l'organisation, ainsi que 24 autres ONG, ont appelé à la fin de la détention arbitraire par Israël du personnel de santé à Gaza et en Cisjordanie occupée, où au moins 185 soignants palestiniens sont actuellement détenus dans des prisons israéliennes.
Parmi eux se trouvent des médecins, des infirmières et d'autres professionnels de la santé travaillant avec des organisations humanitaires, notamment le personnel de MedGlobal et Children Not Numbers, ont déclaré les groupes, ajoutant que
"les conditions de détention de nombreuses personnes toujours détenues restent inconnues. Beaucoup de celles qui ont été libérées ont rapporté avoir subi de graves abus, tandis que certaines sont décédées en détention."Les autorités israéliennes ont violé de manière flagrante et répétée le droit international humanitaire en procédant à des détentions et à des attaques répétées contre des professionnels de la santé",
ont déclaré les ONG dans leur lettre.
Leur appel à la "libération immédiate et inconditionnelle" des équipes médicales détenues intervient alors que l'inquiétude grandit pour la santé d'Abu Safiya, qui est détenu depuis plus de six mois sans inculpation, selon ses collègues, sa famille et son équipe juridique.
Le fils d'Abu Safiya, Elias Abu Safiya, a déclaré à NBC News être inquiet pour la santé physique et mentale de son père, qui, selon ses avocats, serait dans un état "alarmant", bien qu'il ait ajouté qu'ils n'avaient pas pu lui rendre visite depuis quelque temps.
L'armée israélienne a affirmé en janvier qu'Abu Safiya aurait été impliqué "dans des activités terroristes" et exercerait "une fonction" au sein du Hamas qui, selon elle, aurait fait de l'hôpital Kamal Adwan une base stratégique durant la guerre.
En mars, un tribunal israélien a prolongé la détention d'Abu Safiya de six mois. Le jugement l'a qualifié de "combattant illégal", un terme abondamment utilisé par Israël pour décrire les personnes enlevées à Gaza. Israël utilise cette loi depuis 2002 pour emprisonner des Palestiniens sans inculpation ni procès équitable. Depuis 2005, elle vise spécifiquement les habitants de Gaza, leur refusant leurs droits légaux.
Mais selon le Centre Al Mezan pour les droits de l'homme, aucune accusation officielle n'a été portée contre le directeur de l'hôpital jeudi. Un porte-parole du Centre Al Mezan a déclaré jeudi qu'Abu Safiya est toujours détenu à la prison d'Ofer, en Cisjordanie occupée, où il est soumis à des conditions épouvantables, à une alimentation insuffisante et à des cellules surpeuplées.
Qualifiant ces accusations de "ridicules", Kahler a déclaré que son collègue est
un "médecin héroïque" dont "la boussole morale pointe résolument vers le nord".
Traduit par Spirit of Free Speech
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Israël tue le directeur de l'Hôpital Indonésien à Gaza ainsi que sa famille
Par Quds News Network, le 2 juillet 2025
Gaza - Une frappe aérienne israélienne a tué le Dr Marwan Al-Sultan, directeur de l'hôpital indonésien dans le nord de Gaza. Sa femme et cinq membres de sa famille ont également été tués dans l'attaque qui a visé leur domicile à l'ouest de la ville de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé leur mort dans un communiqué.
"C'est avec une profonde tristesse que nous pleurons le martyr de l'humanitaire et du devoir médical, le Dr Marwan Al-Sultan", a déclaré le ministère. "Il a été tué avec des membres de sa famille après qu'Israël a pris pour cible son lieu de vie à Gaza".
Le ministère a condamné cette attaque, la qualifiant de politique délibérée d'Israël visant à éliminer le personnel médical et humanitaire.
"Chaque crime commis contre les équipes médicales confirme le ciblage systématique et intentionnel d'Israël", a-t-il ajouté.
Lors d'une autre attaque, cinq Palestiniens ont été tués par un drone israélien dans le centre de Deir al-Balah. Parmi les victimes figuraient deux médecins du centre médical Baraka, deux jeunes filles et une femme. Plusieurs autres personnes ont été grièvement blessées.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël a tué 1 580 professionnels du secteur médical à Gaza, selon les derniers chiffres du Bureau des médias du gouvernement de Gaza.
L'hôpital indonésien avait déjà cessé de fonctionner en mai après avoir été bombardé par l'armée israélienne. L'attaque a détruit ses générateurs électriques et endommagé plusieurs services. Les équipes médicales ont été contraintes d'évacuer les patients sous les tirs.
Le système de santé de Gaza est au bord de l'effondrement. Le génocide perpétré par Israël a dévasté les hôpitaux, les cliniques et les équipes d'ambulanciers.
Depuis le début du génocide il y a près de 22 mois, Israël, soutenu sans réserve par les États-Unis, a tué ou blessé plus de 191 000 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Plus de 11 000 personnes sont portées disparues et d'innombrables corps sont ensevelis sous les décombres. Des centaines de milliers de personnes sont toujours déplacées.
Les organisations de défense des droits humains ont averti à maintes reprises que les attaques contre le personnel médical et les infrastructures constituent des violations du droit international. Mais les meurtres se poursuivent, sans intervention et en toute impunité.
Traduit par Spirit of Free Speech