France-Soir avec AFP
Leon XIV pendant son audience avec les représentants des médias, ce lundi 12 mai
Un pape communicant qui soigne son image avec la presse...
Léon XIV a appelé à la libération des journalistes emprisonnés "pour avoir cherché et raconté la vérité", à qui il a exprimé "la solidarité de l'Église", lundi lors d'une audience avec des représentants des médias.
"L'Église reconnaît dans ces témoins — je pense à ceux qui relatent la guerre, même au péril de leur vie — le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des peuples à être informés", a-t-il affirmé, estimant que "seuls les peuples informés peuvent faire des choix libres".
Le chef de l'Église catholique a estimé que "la souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à protéger le précieux bien de la liberté d'expression et de la presse".
"Vous êtes en première ligne pour narrer les conflits et les espoirs de paix, les situations d'injustice et de pauvreté, et le travail silencieux de nombreux pour un monde meilleur. C'est pourquoi je vous demande de choisir avec conscience et courage le chemin d'une communication de paix", a affirmé ce jeune pape de 69 ans, élu jeudi, après deux jours de conclave.
Robert Francis Prevost avait déjà exhorté les "grands de ce monde" à la paix dimanche, lors de sa première prière dominicale depuis le balcon de la basilique saint-Pierre.
Soulignant les "défis" qu'il y a à "parcourir et raconter" des temps "difficiles", il a appelé à "ne jamais céder à la médiocrité".
Le chef spirituel de 1,4 milliard de catholiques a aussi estimé que "l'un des défis les plus importants est de promouvoir une communication capable de nous faire sortir de la +tour de Babel+ où nous nous trouvons parfois".
Il a aussi souligné le défi de "l'intelligence artificielle", un thème qu'il a déjà abordé samedi devant des cardinaux, qui selon lui nécessite "responsabilité et discernement".
"Une communication bruyante, musclée, n'est pas nécessaire", a-t-il ajouté, appelant à privilégier "plutôt une communication capable d'écoute, de recueillir la voix des faibles qui n'ont pas de voix". Peut-être encore un message à l'attention de son ex-compatriote, et désormais pair Donald Trump, qu'il avait maintes fois épinglé avant son pontificat.