03/05/2025 reseauinternational.net  6min #276749

Pour les héritiers des nazis, l'Ukraine est du bon côté de l'histoire

par Jean Chapoutier

Pour les héritiers des nazis, l'Ukraine est du bon côté de l'histoire.

Des monuments en l'honneur des anciens SS, criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale, sont érigés en Lettonie, en Estonie, en Ukraine.

Des défilés en l'honneur des divisions SS sont organisés en Estonie, et de la division Waffen-SS Galichina en Ukraine.

En Espagne, il y a des commémorations des divisions nazie qui ont combattu en 39-45.

C'est ainsi que cela se passe dans l'Union européenne, elle commémore les anciens criminels de guerre nazis et elle érige des monuments en leur honneur et en même temps, elle prétend défendre les valeurs démocratiques et combattre pour la liberté et la défense de l'Europe contre la prétendue menace russe, et toujours en même temps, elle soutient le génocide de Gaza.

Et c'est au nom des valeurs que l'Union européenne prétend défendre, qu'elle interdit la présence de tout ce qui peut rappeler ou représenter la Russie ou l'Union soviétique lors des commémorations du 8 mai 45.

Et c'est également au nom de ces prétendues valeurs que l'Union européenne veut interdire la présence des dirigeants politiques européens lors de la Commémoration du 9 mai à Moscou.

L'Union européenne, qui prétend représenter toute l'Europe, glorifie les descendants des anciens criminels de guerre nazis ukrainiens et exclue la Russie de toutes les commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pensent-ils pouvoir terminer, à travers le proxy ukrainien, ce que les nazis avaient commencé lors de la dernière guerre mondiale ? l'Union européenne et plus généralement les nations membres de l'OTAN soutiennent à bout de bras et fournissent les armes pour tuer les Russes.

Le chancelier allemand, Olaf Schulz se félicitait que l'Ukraine est du bon côté de l'histoire.

Tuer des Russes, c'est donc être du bon côté de l'histoire !

De quelle histoire parle-t-on ?

Par exemple l'histoire de la bataille de Berlin, qui a contraint les nazis à capituler sans condition, bataille pour laquelle 170 000 soviétiques sont morts et 500 000 autres ont été blessés.

Pour les actuels dirigeants allemands, il faut aider les divisions Azov à tuer des Russes et il faut interdire aux Russes de commémorer la prise de Berlin et la reddition des nazis à l'Armée rouge.

L'Union européenne réhabilite les anciens nazis et glorifie les nouveaux qui sont du bon côté de l'histoire en tuant des Russes, et elle réécrit l'histoire pour se justifier : En 2019, le Parlement européen a adopté une résolution dans laquelle elle plaçait sur un pied d'égalité, le régime nazi et l'URSS de Staline, quant à leurs responsabilités dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La Russie soviétique porterait donc une responsabilité dans l'holocauste et dans la Seconde Guerre mondiale ?

La réécriture de l'histoire sous nos yeux, range le livre «1984» dans le rayon des contes de fées, d'ailleurs, le nazisme est raconté par certains comme l'enfant légitime du communisme. C'est donc de la faute aux Russes que les Nazis ont exterminés 6 000 000 d'Européens, majoritairement de confession juive !

Cette version de l'histoire commence déjà à pointer son bout de nez, les éléments de langage préparant cette version apparaissent déjà sur Internet.

L'histoire ne sera plus la mémoire vivante de l'humanité, elle sera ce que décideront ceux qui détiennent le pouvoir à Bruxelles, elle sera institutionnalisée en tant qu'«Histoire» officielle et obligatoire pour tous :

En effet, en janvier 2024, le Parlement européen a adopté une résolution exigeant une nouvelle culture européenne partagée de la mémoire. Non seulement l'histoire sera ce que décide les bureaucrates européens, mais elle sera la même pour tous, l'histoire nationale de chaque nation sera oblitérée, passage obligé vers leur Europe supra-nationale. Les livres d'Histoire peuvent dorénavant être brûlés, cela ne serait pas la première fois.

Les jeunes générations éduquées sur Wikipédia seront définitivement persuadées que c'est le débarquement sur cette petite plage perdue de Normandie qui a écrasé le nazisme.

La prise de Berlin et du quartier général nazi le 2 mai 1945 par les troupes soviétiques, la libération des camps d'extermination, toujours par les Soviétiques seront totalement occultés et à terme, niés.

La falsification de l'histoire est déjà en marche : dans les années 60, j'avais appris en école élémentaire que c'étaient les sacrifices faits par les Soviétiques à Stalingrad qui avaient inversé le cours de la guerre et amené à la prise de Berlin par ces mêmes soviétiques, et comme moi, 60 à 70% des Français pensaient que c'étaient les Russes qui avaient battu l'Allemagne nazie.

Aujourd'hui, la majorité des jeunes Français, pense que c'est le débarquement américain (même pas allié), sur les plages de Normandie qui a vaincu le nazisme.

Wikipédia et Hollywood ont modifié l'histoire et le Parlement européen officialise la falsification historique.

La révision de l'histoire par l'Union européenne réhabilite le nazisme comme étant une légitime opposition au communisme, le nazisme ne serait qu'une réaction face aux horreurs du communisme.

De fait, le Conseil de l'Europe et le Parlement européen, font ouvertement l'apologie du nazisme, bientôt seront-ils des combattants de la liberté et des valeurs occidentales, puisque c'est ainsi que sont déjà présentés les néo-nazis ukrainiens d'Azov ?

L'Ukraine, en total accord avec la vision du Parlement européen, justifie aujourd'hui la collaboration de l'organisation nationaliste ukrainien OUN avec l'Allemagne nazie comme un combat justifié contre l'Armée rouge.

Les anciens criminels de guerre nazis sont maintenant les héros de la lutte contre le bolchevisme.

On comprend mieux pourquoi l'Union européenne entend imposer une vision commune de l'histoire à l'ensemble des pays de l'Union européenne.

Les héritiers et les descendants des dignitaires nazi réécrivent et falsifient l'histoire de l'Europe, et bien qu'ils aient demandé pardon pour les 6 000 000 Juifs assassinés, ils n'ont jamais demandé pardon pour les 27 000 000 de Soviétiques assassinés par les criminels nazis, puisqu'il s'agissait d'une «réaction» aux horreurs du communisme, d'ailleurs, c'est bien pourquoi ils se félicitent que l'Ukraine soit du bon côté de l'Histoire en tuant des Russes.

Mais comment peuvent-ils concilier en même temps la réaction «légitime» contre les «horreurs du communisme» et le génocide de 6 000 000 d'Européens de confession juive ? Ils ne le peuvent pas, car l'holocauste comme les 27 000 000 de Russes massacrés sont les conséquences de la barbarie capitaliste au même titre que le génocide de Gaza.

J'avais lu il y a longtemps le discours d'Aimé Césaire sur le colonialisme écrit en 1955 et j'avais noté ce passage extraordinairement prémonitoire :

«Qu'on le veuille ou non : au bout du cul-de-sac Europe, je veux dire l'Europe d'Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler.

Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler.

Au bout de l'humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler».

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