La reporter-photographe de Reuters Valerie Zink a démissionné, dénonçant le rôle de l'agence dans le massacre des journalistes.
De nationalité canadienne, Valerie Zink, qui travaille depuis huit ans pour Reuters, a affiché sur les réseaux sociaux sa carte de presse coupée en deux. Elle accuse l'agence d'être impliquée dans « la trahison des journalistes » à travers sa manière de couvrir la situation à Gaza.
Elle fait notamment référence à l'assassinat par Israël du correspondant d'al-Jazeera Anas al-Sharif et ses 5 collègues il y a quelques jours, ainsi qu'à la tuerie opérée lundi par l'armée israélienne contre l'hôpital Nasser de Khan Younès, où au moins 5 autres journalistes palestiniens ont été délibérément visés et assassinés.
« Lorsqu'Israël a massacré Anas al-Sharif et toute l'équipe d'al-Jazeera le 10 août, Reuters a fait le choix de relayer les accusations purement mensongères selon lesquelles al-Sharif était un homme du Hamas. Il s'agit là d'un des innombrables mensonges que Reuters et d'autres médias ont docilement répété et mis en valeur », écrit-elle.
La complaisance de Reuters à relayer la propagande israélienne n'a même pas épargné les journalistes de l'entreprise, puisque l'un d'entre eux, le cameraman Hossam Al-Masry, fait partie des 20 martyrs du bombardement de l'hôpital Nasser.
Face aux réactions (toutes verbales) des Macron et autres complices occidentaux du génocide, Netanyahou a qualifié lundi l'attaque de l'hôpital Nasser de « tragique erreur » (alors que son armée s'y est reprise à deux fois. pour tuer un maximum de personnes, dont celles qui venaient secourir les blessés). Mais il ne l'a fait que dans sa communication en langue anglaise, la presse israélienne se vantant de son côté, sans être le moins du monde démentie par son gouvernement, d'une opération clairement planifiée et ordonnée par l'État-major.
Depuis octobre 2023, Israël a assassiné 245 journalistes palestiniens dans la bande de Gaza.
CAPJPO-EuroPalestine