Xavier Azalbert, France-Soir
Le Tocsin de Burkhard, ou la fanfare guerrière d'un macronie aux abois
DR
Résumé : le 11 juillet 2025, le général Burkhard, chef d'état-major des armées, sonne une fanfare guerrière sur les médias mainstream, agitant le spectre d'une Russie menaçante et de 120 conflits mondiaux. Ce théâtre alarmiste, qui semble orchestré depuis l'Élysée, recycle les ficelles usées du macronisme : inversion accusatoire et pollution informationnelle, dénoncées pour désorienter les Français.Comme en 2021, avec les obligations vaccinales imposées sur des bases fragiles, Macron excelle dans la maltraitance institutionnelle, transformant l'armée – rempart de la nation – en outil de ses ambitions. La mutualisation nucléaire, trahison du TNP, livre notre souveraineté à une Europe otanisée, tandis que le devoir de réserve muselle les soldats. Chris Bickerton fustige ce macronisme « indéfini », déconnecté d'un peuple aux prises avec l'inflation et l'insécurité, alors que seuls 4 % des Français croient encore que Macron mène le pays dans la bonne direction.
Les manipulations internes – Northwoods, Gladio, Covid – rappellent que la menace vient souvent de l'intérieur. Que prépare Macron pour le 14 juillet ? Un état d'urgence pour museler les oppositions ? La France, riche de talents, peut déjouer cet enfumage. Face à un pouvoir qui creuse le fossé avec la nation, la vigilance citoyenne – débats, dissidence, lucidité – est une arme.
La liberté ne s'épanouit pas sous un rideau de fumée, mais se reconquiert par le courage d'une nation prête à réécrire son histoire.
*** édito ***
Quand le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, monte sur la scène relayée par les médias mainstream, le 11 juillet 2025, ce n'est pas pour informer, mais pour jouer une fanfare guerrière qui semble toute orchestrée depuis l'Élysée. Sa conférence, rare pour un homme de son rang, dépeint un tableau grotesque : la Russie, menace « durable et dimensionnante », une guerre hybride qui rongerait la nation, des sous-marins fantomatiques dans l'Atlantique, et un horizon saturé de 120 conflits mondiaux.
Ce n'est pas un briefing stratégique, mais un théâtre de l'absurde, cousu avec les fils élimés d'une rhétorique macroniste. Derrière ce rideau de fumée, une opération de manipulation se dessine, gorgée d'inversion accusatoire et d'injonctions paradoxales. Cette pollution informationnelle de masse, portée par des porte-voix du pouvoir comme BFMTV, inonde les esprits de mots-clés répétés en boucle – « menace russe », « guerre hybride » – et de pseudo-experts autoproclamés, qui noient la vérité sous un déluge de cadres normatifs. Une campagne récente sur des « cyberattaques russes », amplifiée sans preuves tangibles, illustre ce matraquage destiné à désorienter les Français.
Ce n'est pas un coup d'essai. Le 12 juillet 2021, Emmanuel Macron, en expert scientifique autoproclamé, imposait des obligations vaccinales sur des assertions scientifiques bancales, toutes démontées par le docteur Peter McCullough dans France-Soir. Ces décisions, prises dans l'opacité d'un Conseil de défense, montre une maltraitance institutionnelle qui a brisé la société française en imposant des injonctions schizophréniques : « obéissez pour être libres, sacrifiez vos droits et liberté pour votre santé et celle des autres ».
Cette logique perverse apparait s'étendre désormais à l'armée : cette institution, rempart de la nation et censée protéger les citoyens, est transformée en outil des ambitions d'un seul homme. Le devoir de réserve, renforcé par une hiérarchie aux ordres, étouffe les voix dissidentes. Un officier, dont la hiérarchie a demandé sa démission après avoir questionné l'utilité d'exercices coûteux face à une menace russe floue me confiait: « On nous demande de préparer la guerre, pas de réfléchir à son sens. » Des décisions arbitraires et autoritaires– de la tapisserie de Bayeux aux vitraux de Notre-Dame – trahissent l'obsession de Macron pour son legs. Pire encore, la mutualisation de la dissuasion nucléaire française, dénoncée par BonSens.org, livrerait notre arsenal à une Europe sous influence otanienne. Cette trahison du Traité de non-prolifération (TNP) prive la France de son autonomie stratégique, la rendant vulnérable en cas de conflit, tout en affaiblissant sa voix sur la scène mondiale. Pourquoi céder ainsi notre ultime rempart, sinon pour flatter l'ego d'un apprenti stratège d'une France vassalisée ?
Chris Bickerton diagnostique le macronisme comme une « forme indéfinie et imprécise de politique », déconnectée des Français. Cette déconnexion est palpable : tandis que les citoyens luttent contre l'inflation, l'insécurité ou l'abandon des territoires ruraux, Macron agite des chimères géopolitiques. La répression brutale des Gilets jaunes, les fermetures d'écoles rurales ou le mépris des « petites gens » illustrent un fossé entre des élites cosmopolites et un peuple enraciné. Seuls 4 % des Français, selon un sondage MIS Groupe pour France-Soir/BonSens.org de juillet 2025, estiment qu'il guide le pays dans la bonne direction. Burkhard, en bon lieutenant fidèle exécutant du chef des Armées, tente une « chistera », cette passe dans le dos du rugby censée déstabiliser l'adversaire. Mais, en 2025, cette feinte est éventée. À l'image d'Ursula von der Leyen, qui fait un usage détourner des fonds européens pour financer des ONG et manipuler les eurodéputés, Burkhard brandit le spectre russe dans les médias subventionnés par l'état, au nom d'un pseudo intérêt des contribuables, pour vendre une menace qui sert d'autres agendas. Depuis quand la Russie est-elle notre ennemie ? François-Bernard Huyghe rappelle son rôle dans la libération de l'Europe face au nazisme. Oublier cette histoire, c'est légitimer un budget de défense pharaonique, une nouvelle ponction sur l'épargne des Français – 100 à 120 milliards d'euros, murmure-t-on – ou une ambition de Macron pour l'OTAN ou prendre les rênes d'une force européenne.
Les manipulations naissent souvent de l'intérieur. L'opération Northwoods (1962), où des officiels américains planifiaient des attentats sous faux drapeau pour justifier une guerre contre Cuba, l'incendie du Reichstag (1933), attribué aux communistes pour asseoir le pouvoir nazi, ou encore l'opération Gladio, réseau clandestin de l'OTAN qui manipulait des attentats en Europe pour discréditer des mouvements politiques, en sont des preuves glaçantes. Le Patriot Act, imposé après le 11 septembre 2001 pour restreindre les libertés sous couvert de sécurité, suit la même logique. En France, la gestion opaque du Covid, dans le secret d'un Conseil de défense, évoque ces dérives.
Que prépare Macron pour son discours du 14 juillet ?
Une reprise des accents de Burkhard, une menace amplifiée – comme le virus en 2020 – pour imposer un état d'urgence, des lois sécuritaires ou une « union sacrée » muselant les oppositions ? Macron, en agitant une Russie fantasmée, ne serait-il pas en train de tisser un piège similaire, où la peur sert à capturer la nation ? Sa gestion autoritaire des Gilets jaunes, marquée par 11 000 interpellations et des violences policières, ou du Covid, avec ses restrictions liberticides, montre sa propension à exploiter les crises. Si cette menace est fomentée de l'intérieur, la France est à un tournant.
Cette fête nationale du 14 juillet risque de célébrer non la prise de la Bastille par le peuple, mais la capture de la nation par un président déconnecté aux abois.
L'armée, pourtant, n'est pas un monolithe. Comme toute société, elle peut être gangrénée par des idéologies ou des pressions, à l'image des techniques de contrôle de masse de MKUltra. Sa structure pyramidale, verrouillée par un devoir de réserve oppressant, reflète la fragilité d'un régime qui craint la vérité, comme me l'a confié un ancien militaire : « Ce pouvoir muselle toute critique, à l'image des dérives d'Aurore Bergé, marionnette d'un système à bout de souffle. »
Dans les cabinets de conseil, l'« obligation to dissent » brise les hiérarchies pyramidales pour libérer la vérité. Pourquoi pas dans l'armée ? L'histoire regorge d'exemples : les officiers qui rejoignirent de Gaulle en 1940, défiant Vichy, incarnèrent cette conscience militaire face à des ordres contraires à l'intérêt national. Un vétéran le rappelait : « Ce ne sont pas les généraux qui renversent les régimes injustes, mais les capitaines et lieutenants avec leurs sous-officiers. » À ce sujet je vous invite à écouter cette prise de parole d'un ancien militaire, salué par de nombreux militaires qui s'interrogent si ce discours n'aurait pas dû être celui du CEMA.
Un appel adressé à l'armée, par un ancien militaire. @f_philippot @AnneIbiza13 @DameLicorne3 @zingaro2014 @MoradELHATTAB1 pic.twitter.com/zqCJXlvXE6— Freyja_kottur (@Freyja_Kottur) July 11, 2025
La France, riche de talents et de ressources, peut déjouer cet enfumage. À force de s'éloigner des aspirations des Français, Macron creuse un fossé béant entre le pouvoir et la nation. Avec cette prise de parole, Burkhard révèle-t-il une armée contrainte de plier sous une logique de contrôle centralisé, où la méritocratie et le serment des soldats – dévoués à la défense de la nation – cèdent le pas à des priorités politiques ? La maltraitance institutionnelle, sous l'égide d'un exécutif déconnecté, érode la confiance dans nos institutions et expose la France à des risques stratégiques insensés. L'histoire nous enseigne qu'un pouvoir trop éloigné de son peuple suscite des sursauts citoyens souvent plus sombres que ce qu'un journal peut écrire.
Français, soldats, citoyens : la vigilance est un impératif, l'intelligence collective une arme. Cela passe par réapprendre à dire « non », « non à ce système qui par le vote organise un simulacre de démocratie ». Demandez des débats publics, des comptes à vos élus qui une fois élus votent le contraire de ce qu'ils ont promis, soutenez les voix dissidentes – celles des militaires qui murmurent dans les casernes, celles des citoyens qui s'organisent dans les rues. La résilience des Français, forgée par des siècles de combats contre les abus de pouvoir, est une force vive.
Face à un pouvoir qui manipule les peurs pour asseoir son emprise, la liberté ne se négocie pas sous un rideau de fumée et des injonctions paradoxales.Elle se reconquiert par la lucidité, le courage, et la plume d'une nation prête à réécrire son histoire.