Par Mark Lesseraux
(Crédit image: Thomas Darnell)
Bilan réel : 1,7 million de morts parmi les soldats ukrainiens
Par Mark Lesseraux
Alors que le nombre effroyable (réel) de morts et de blessés parmi les soldats ukrainiens commence à affluer dans les cercles exotériques de la sphère médiatique occidentale, il devient encore plus évident à quel point la couverture médiatique occidentale « grand public » de la guerre en Ukraine a été biaisée, souvent jusqu'à la criminalité, au cours des trois dernières années et demie.
Selon des experts militaires et politiques tels que le colonel USA Douglas MacGregor, le lieutenant-colonel USA Daniel Davis, le colonel et ancien chef d'état-major du secrétaire d'État USA Lawrence Wilkerson, l'ancien conseiller présidentiel USA Jeffrey Sachs et bien d'autres, le nombre réel de morts ukrainiens, tel que convenu, se situe entre 1,3 et 2 millions.(1),(2)
Récemment, des informations révélées par quatre piratages distincts de bases de données ukrainiennes (immédiatement qualifiés de propagande russe par la plupart des médias occidentaux) ont révélé les chiffres suivants de morts ukrainiens, année par année : 2022 : 118 500, 2023 : 405 400, 2024 : 595 000, 2025 : 621 000.
Total : 1,7 million de militaires ukrainiens tués.(3),(4),(5),(5a)
Selon l'ancien analyste de la CIA Larry C. Johnson, « l'Ukraine est en train de se suicider totalement.» (6) Il y a plus de deux ans, en juin 2023, j'ai écrit un article paru dans Pressenza, dans lequel je disais en substance que si l'Ukraine poursuivait sur sa lancée, ce serait l'équivalent d'un suicide national. Dans ce même article, je prédisais que l'armée ukrainienne s'effondrerait en 2024 et qu'« après cela, l'aspect politico-optique de la bataille pourrait se prolonger jusqu'au début ou au milieu de 2025, mais pas plus longtemps. » (7) Les analystes militaires et géopolitiques mentionnés dans le premier paragraphe de cet article étaient tous d'accord avec l'analyse de base formulée dans mon article lors de sa publication en 2023.
La véritable raison du déclenchement et de la poursuite de la guerre en Ukraine
Dans plusieurs de mes précédents articles, j'ai retracé la série d'événements qui ont conduit à la phase actuelle de la guerre en Ukraine. Plutôt que de les répéter ici, j'invite tous les lecteurs de cet article à regarder cette brève explication de Jeffrey Sachs. Il est absolument impératif que TOUS entendent au moins ce point de vue, que moi-même et des millions d'autres personnes à travers le monde partageons :
Jeffrey Sachs: Understanding the Ukraine conflict (minidoc) - YouTube
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Voici pourquoi Lindsey Graham, Keir Starmer, Emmanuel Macron, Friedrich Mertz et Ursula von der Layen veulent que la guerre en Ukraine se poursuive sans fin.
Bien que je sois en profond désaccord avec la plupart des politiques intérieures et économiques de l'administration Trump, je suis tout à fait d'accord avec la tentative actuelle du président de mettre fin à la guerre par procuration en Ukraine. À l'heure où vous lisez ces lignes, la Russie est à moins de quelques mois de percer ce qui reste des principales lignes de défense de l'armée ukrainienne.(8) En bref, l'Ukraine est anéantie par la Russie. Malgré cela, des politiciens comme Lindsey Graham, Emmanuel Macron, Keir Starmer, Freidrich Mertz et Ursula von der Layen souhaitent intensifier et prolonger cette guerre aussi longtemps que possible, sans aucun égard pour ce qui reste de la population ukrainienne mobilisable. Peu importe que 70 % (et un pourcentage en forte augmentation) de la population ukrainienne souhaite que la guerre prenne fin au plus vite par un règlement diplomatique.(8a)
Si les politiciens des Etats-Unis souhaitent que cette guerre se poursuive, c'est parce que leurs donateurs, les oligarques qui soutiennent leur carrière politique, en tirent des profits colossaux et poussent leurs marionnettes politiques à appeler à toujours plus de guerres.(9),(10),(11) Dans le cas des dirigeants actuels des États vassaux européens, des personnalités comme Starmer, Macron et Mertz, leur désespoir est doublement pathétique : ils ont largement misé l'avenir économique de leur pays sur la réussite du « Projet Ukraine ». Ursula von der Layen a d'ailleurs récemment annoncé un plan visant à investir 1 800 milliards d'euros dans un renforcement militaire transeuropéen visant principalement à combattre la Russie au cours de la prochaine décennie.(12) Ce que ces dirigeants européens myopes et russophobes ne comprennent pas (soit cela, soit ils mentent effrontément), c'est que la Russie ne veut pas de nouvelles guerres et qu'elle n'envahira pas d'autres régions d'Europe. Retenez bien mes mots : lorsque cet accord entre la Russie et l'Ukraine sera conclu, ce seront le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, et non la Russie, qui pousseront de toutes leurs forces à davantage de guerre.
NOTE : Syndrome de dérèglement partisan
Certains croient sincèrement qu'être d'accord avec Donald Trump sur un seul sujet fait de vous un traître à la gauche. Ce sont généralement les mêmes qui sont restés silencieux ou ont débattu avec ceux d'entre nous qui ont dénoncé le génocide israélien pendant les 17 mois où Joe Biden l'a approuvé, financé et armé. Ce syndrome de dérèglement politique partisan, qu'il soit teinté de rouge ou de bleu, est, à mon avis, la forme la plus pathétique de soumission au pouvoir des entreprises et des oligarques qui existe actuellement. Si nous ne sommes pas capables de réfléchir par nous-mêmes en matière de guerres (qui sont toujours soutenues à 100 % par les deux partis politiques, propriété des donateurs), nous n'avons aucun espoir de surmonter la méthode évidente du « diviser pour mieux régner » utilisée contre nous depuis des décennies par ceux qui sont actuellement au pouvoir.
La réouverture des voies de communication avec la Russie par Trump (après trois ans d'absence de communication de la part de l'administration Biden) a été une décision absolument judicieuse. En effet, en rétablissant le dialogue avec la Russie, actuellement première puissance nucléaire de la planète, Trump a sans doute évité une guerre nucléaire qui semblait se rapprocher de plus en plus chaque semaine jusqu'à son entrée en fonction. Ne pas constater cette amélioration remarquable des relations étasunienes-russes, quel que soit son parti politique ou son aversion personnelle pour Trump, relève de l'aveuglement volontaire.
La chute de la maison néoconservatrice
Ce à quoi nous avons assisté ces dernières années se résume essentiellement à la chute de l'empire néoconservateur USA, unipolaire et guerrier, et à la révélation du caractère suppliant de ses États vassaux européens. Avec l'essor des BRICS et le refus récent des pays non occidentaux de continuer à céder aux menaces, sanctions et violences perpétuelles des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'OTAN, la grande majorité du monde s'est exprimée haut et fort, surtout depuis 2022. L'effondrement imminent de la maison ultra-violente du XXIe siècle, bâtie par des personnalités comme Paul Wolfowitz (R), William Kristol (D), Donald Rumsfeld (R), Victoria Nuland (D) et Lindsey Graham (R), est désormais imminent. L'ère des guerres incessantes semble toucher à sa fin. Une nouvelle ère de coopération avec nos voisins terrestres non occidentaux, plutôt que de guerre constante contre eux, pourrait bien s'ouvrir. Mais comme l'a dit un grand sage occidental : « Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini ».
Une question se pose : la décentralisation et la nationalisation mondiales croissantes, accélérées par les deux décennies et demie de violence hégémonique USA, vont-elles engendrer de nouveaux problèmes ? La réponse est : très probablement oui. Cela dit, l'ère unipolaire de la domination USA appartient déjà au passé. Nous en sommes là, que cela nous plaise ou non.(13)
Russophobie occidentale
De nombreuses conneries ont été véhiculées sur la Russie en Occident au cours des deux dernières décennies. La vision ridiculement caricaturale que nous avons de la Russie et de Vladimir Poutine repose en grande partie sur des années de propagande de ceux dont l'objectif est d'écraser la Russie, de renverser ses dirigeants et de la vider de ses ressources. C'est la procédure habituelle des néoconservateurs USA. En réalité, les États-Unis préparent l'Ukraine à l'entrée dans l'OTAN depuis 30 ans.(13a)
La Russie ne représente pas une menace pour les États-Unis. En réalité, la Russie ne souhaite rien de plus que de faire la paix avec eux. Si vous n'y croyez pas, vous vous trompez lourdement. L'Ukraine a été délibérément utilisée par le gouvernement et l'armée USA comme un bélier, un intermédiaire pour nuire à la Russie sans risquer des vies étasuniennes.(14) Si vous n'y croyez pas maintenant, vous saurez que c'est vrai d'ici quelques années. Je vous garantis personnellement que vous le saurez, que cela vous plaise ou non.
Cela ne veut pas dire que la Russie n'a pas de problèmes. Elle en a. Mais la Russie est un pays de 140 millions d'habitants qui ne sont pas très différents de vous et moi. J'aborderai ce sujet plus en détail dans un prochain article.
Mark Lesseraux, New York, 25.08.25
Notes:
(1) youtube (voir 2:20 à 4:40)
(3) economictimes.indiatimes.com/news/international/us/2-7-million-the-number-of-ukrainian-and-russian-soldiers-lost-killnet-palach-pro-user-sec-and-beregini-hackers-break-into-ukraines-general-staff-computer-system/articleshow/123425433.cms?from=mdr
(4)
Did Putin bring this data to Alaska? Is this why Trump’s staff were left looking ashen, defeated?
Every NATO warmonger who sought this proxy war from 2013…
(5) www.thegatewaypundit.com/2025/08/hacked-ukrainian-database-reveals-kiev-has-suffered-17
(5) a
(6) www.youtube.com/watch?v=PFUoXm8J6tY
(8) a reddit.com
(9) responsiblestatecraft.org/military-industrial-complex-ukraine-israel
(10) english.almayadeen.net/news/politics/us-raytheon-making-billions-in-blood-money-from-ukraine-arms
(11) businessjournalism.org/2023/12/war-profit
(13) a www.nato.int/cps/en/natohq/topics_37750.htm